Boucle Cardan-Rions-Béguey du 9 mars



Un peu d’histoire : le village de Béguey

Origine du nom

L’origine du nom du village remonte sans aucun doute à la nuit des temps.
Après la conquête romaine, les peuples s’empressèrent d’adopter le régime foncier des envahisseurs et donner des noms latins, avec un suffixe celtique. Si le propriétaire se nommait Nervius, son domaine s’appelait Nerviacius Fundus, pour devenir, selon les prononciations locales Nérac. Le premier nom du village est donc très ancien. Il a été transcrit de divers façons : Nierac - Nérac - Nayrac - Nérack puis Neyrac.
A l’invasion romaine succéda le christianisme.
Dans chaque village converti, furent érigés croix et clocher, désigné par le nom d’un saint patron. C’est ainsi que Neyrac devint Saint Saturnin de Neyrac.
Le témoignage d’un voyageur, Abraham Golnitz, fait état dans une de ses notes de voyage de 1638, qu’il s’était restauré dans une auberge près de la Garonne, située en dehors d’une enceinte fortifiée, dans un lieu appelé Bigui, où l’on trouvait des voitures de louage. Cette auberge aurait porté l’enseigne « Lou Bigay », à cause d’un coq qui surmontait une croix à proximité de l’établissement.
Pourtant, le nom de Béguey existait déjà au XVe siècle puisqu’en 1410, une trêve fut signée à Béguey (trêve de Noël, pendant la guerre de Cent ans), entre les représentants de la France et de l’Angleterre, au château de Béguey édifié sur l’emplacement du Peyrat.
Selon divers récits, la paroisse de Neyrac est donnée comme un lieu où il faisait bon vivre : « le sol y est fécond, le soleil gai, la Garonne radieuse… un coteau rocheux aux multiples avantages. Au lieu nommé Béguey se trouvait un important filon de pierre utilisable pour la bâtisse ».
Si les notaires royaux n’ont admis que la formule « paroisse de Neyrac », sous la poussée du peuple, les curés et les notaires adoptèrent dès cette époque, la formule « paroisse de Neyrac autrement Béguey ». Cette concession sur le nom du village fut confirmée à la Révolution. A partir de 1789, Neyrac appartint à l’Ancien Régime et il n’en fut jamais plus fait mention dans les registres officiels.
Le nom Béguey s’imposa à tout jamais.

Pierre Laffitte

Pierre Laffitte, disciple et successeur d’Auguste Comte, naquit à Béguey, le 21 février 1823, d’un père forgeron et d’une mère surnommée « Belle Humeur », pour son heureux caractère.
Brillant étudiant, il reçut le deuxième prix au concours général de dissertation française et un prix de physique. Toutefois, il échoua à l’examen d’admission à l’école polytechnique. Ironie du sort, un des juges le plus sévère à son égard, était Auguste Comte.
De 1858 à 1869, il fut professeur de philosophie (histoire générale de l’humanité), mais aussi de mathématiques de 1863 à 1869.
Il développa la pensée positiviste qui faisait de l’humanité, un véritable culte, reposant sur des règles de morale ; Ainsi, « le Positivisme » élevé à l’ordre de religion, est fondé sur le culte de l’Humanité

Son œuvre est considérable. La plus originale est « la Philosophie Troisième », théorie de la Terre, de l’humanité et de l’Industrie, qu’il développa dans ses cours donnés à la grande Salle du Collège de France (1888-1889).
En 1892, une chaire de philosophie des sciences fut créée pour lui, dans ce même établissement.
Il prôna l’éducation gratuite, accessible à tous et pour les deux sexes. C’est d’ailleurs, lors d’un discours qu’il prononça, pendant le Comice agricole de Cadillac, en septembre 1898, que Pierre Laffitte développa son idée d’enseignement populaire.
Et c’est en septembre 1894, lors d’un autre comice à Cadillac, qu’il expliqua le rôle primordial de la femme, dans la famille, la gestion de la propriété et l’aide aux travaux de la vigne, faisant ainsi l’éloge de la « Femme Agricole » et également un plaidoyer pour l’enseignement populaire supérieur.
Le discours de Cadillac eut un grand retentissement. Jules Ferry l’entendit puisque, deux ans plus tard, il créa l’école gratuite, laïque et obligatoire.
Tous les étés, Pierre Laffitte revenait à Béguey où il aimait retrouver sa famille et ses amis. Aussi, disait-il « que sa famille était telle qu’il l’aurait choisie si la nature elle-même ne lui avait donnée ». Il participait à la vie du village et aimait se promener sur les bords de la Garonne et dans les coteaux. A la fin de sa vie, il partagea souvent ses promenades avec Anatole France, qui séjourna de 1888 à 1910, à Capian, chaque été, au château Caillavet , chez sa maîtresse Léontine Aman de Caillavet.
Pierre Laffitte mourut à Paris, le 4 janvier 1903 et fut enterré au cimetière du Père Lachaise, non loin d’Auguste Comte. Une statue édifiée en son honneur sur la place qui porte désormais son nom, face à son ancienne demeure, témoigne de l’attachement que portent les bégueyrais à l’enfant de Béguey que fut le philosophe Pierre Laffitte.


Le parcours


Distance  : 10,92 km
Durée      : 2 h 35
Moyenne : 4,2 km/h
Dénivelé  : 186 m

Les photos

 Et voilà c'est parti, peu de courageuses cet après midi malgré le temps

 Entre Vic et Cayla à travers les vignes


 
 Passage étroit au dessus d'un petit ruisseau non loin de Panavelle



 Passage en forêt non loin de Mahaut

 En route vers Pujols

 Vallée de la Garonne, le village de Rions


 Le lavoir à l'ouest de Pujols


 Coq de race "Marans"



L'église Saint-Saturnin de Béguey, de style néo-gothique, construite entre 1864 et 1868 en lieu et place d'une ancienne église romane


 Montée du chemin des sables ("Aux Gravettes")



 Moulin des Graves, ancien moulin tour du XVIIIe siècle, transformé au XIXe siècle en belvédère. 




 La tour de" la Pradiasse" à Béguey




  Traversée en forêt vers le monastère du Broussey
 
Martine qui vient de se redresser et Hélène qui fait l'avion......

 Les signes du retour du printemps....



 Château Laroque à Béguey



 Le monastère du Broussey



Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui

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